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la promesse de l'aube

  • Un été avec Romain Gary.

    Lectures et relectures :
    « Romain Gary, le caméléon », de Myriam Anissimov.
    « La nuit sera calme », de Romain Gary.
    « Le sens de ma vie », de Romain Gary.

    La biographie de Myriam Anissimov est un livre fort intéressant, très fouillé, s’appuyant sur des documents et des témoignages. Mais je n’ai pas tout lu car, fondamentalement, cela m’importe peu que Romain Gary soit né à Vilnius ou à Moscou, que sa mère ait préparé des tas de lettres avant sa mort avec consigne de les lui envoyer pour qu’il tienne le coup pendant la guerre, ou que ce soit lui qui ait préparé des cartes postales à lui faire envoyer, ou qu’il se soit inspiré d’un roman de Nabokov dans lequel le personnage principal prépare des lettres pour sa bien-aimée avant de partir pour une mission périlleuse. Ce qui m’intéresse, c’est ce besoin de raconter des histoires.
    Cette histoire de lettres, j’y crois, parce qu’elle est vraie dans le sens ou non seulement elle est extraordinaire mais aussi très réaliste par rapport au caractère de Mina, la mère de Romain Gary, dont il disait qu’elle était le premier Général De Gaulle qu’il avait connu.
    Oui, c’est une histoire vraie comme seuls les grands romans en racontent. Et jusqu’au bout, Romain Gary racontera toujours les histoires comme elles ont été écrites dans ses livres, comme il le fait dans "Le sens de ma vie", une série d’entretiens qu’il a accordé à Radio Canada en 1980, peu de temps avant son décès ou encore dans "La nuit sera calme", une série d’entretiens fictifs, parue en 1974. Parce qu’il était ce qu’il y avait dans ses livres, essentiellement.

    Prochaine lecture de Romain Gary : "Les Racines du ciel" – ce sera une relecture. Le titre est magnifique. Il est déjà une histoire.

  • Un été avec Romain Gary : La Promesse de l’aube

    Nième relecture.
    Magnificence de ce roman qui commence par : « C’est fini. »
    Quelques passages, toujours relus avec émotion, dans cette édition Folio n° 373, qui a remplacé une ancienne édition égarée lors d’un voyage parce que, certainement là où on passait, quelqu’un avait besoin de ce livre : pages 38, 101, 107, 132, 177, 180, 213, 247, 319, 321, 351, 363, 370, 374.
    Et à chaque fois, bien que je le sache, bien que je l’ai déjà lu et relu et relu, que je connaisse l'histoire par cœur, mon cœur se serre à la lecture de la page 386, je m'arrête un bon moment après avoir posé le livre sur mes genoux, et puis je continue jusqu'au bout.
    Je vais passer l’été avec Romain Gary.